la maison

    à propos


     

    La maison de la culture de Tournai

    Centre culturel, 
    Centre scénique, 
    Centre d’expression et de créativité

    En Belgique, la maison de la culture de Tournai préfigure la création des maisons de la culture et foyers culturels prônant les principes de démocratie et de démocratisation de la culture.

    C’est en 1968 que se tient l’assemblée générale constitutive de l’asbl maison de la culture de Tournai, créée conjointement par la Ville et par le tissu associatif pour structurer l’action culturelle du territoire. 

    En 2024, presque 60 ans après sa naissance, la Maison de la culture de Tournai fraîchement rénovée, continue à contribuer à l’exercice du droit à la culture de la population dans une perspective d’égalité, d’émancipation et d’expression. 

    La maison de la culture déploie son projet culturel sur 3 dimensions en tant que Centre culturel, centre scénique et centre d’expression et de créativité.

    Ces 3 reconnaissances permettent de développer un projet culturel pluriel et cohérent  : 

    → Contribuer à l’exercice des droits culturels des citoyen.ne.s par le biais d’actions culturelles diverses stimulant le plaisir et la découverte (diffusion en arts vivants, cinéma, expositions, relations culture/école, patrimoine immatériel…) à l’échelle de son territoire d’action dans la maison et hors les murs (quartiers et villages) 

    → S’associer à des opérateurs du territoire pour la conception d’un projet d’action culturelle ou événement ( la maison est notamment partenaire fondateur et prend une part active au Tournai Ramdam Festival, La Piste aux Espoirs, Tournai Jazz Festival, Les rencontres Inattendues) 

    → Accompagner la création en arts vivants de la Fédération Wallonie Bruxelles

    → Favoriser le développement culturel des individus et des groupes par le biais de l’expression et de la créativité au travers d’activités artistiques : ateliers et stages. 

    La maison de la culture partage également ses murs avec la bibliothèque de la ville.  
    Ainsi s’y côtoient des artistes dans toutes les disciplines, des élèves de tous âges, des participant.e.s aux ateliers, des lecteur.rice.s, des collectifs citoyens et un public diversifié dans une maison qui se veut avant tout un lieu de rencontre et de partage. 


    Pour toucher les publics dans leur diversité et leur singularité, l’équipe de la maison s’appuie notamment sur une programmation pluridisciplinaire et place au centre de son action la rencontre avec les artistes.  Leurs œuvres (en arts vivants, arts plastiques, cinéma…) reflètent les préoccupations majeures de la société et sont autant d’occasions de développer de véritables opérations culturelles provoquant la rencontre dans et hors-les-murs de la maison. 

    La maison en quelques chiffres  (moyenne par saison) 

    → 50 spectacles – 8000 spectateur.rice.s
    → 84 représentations en matinées scolaires - 5752 étudiant.e.s  
    → 31 ateliers chaque saison 
    → 13 expositions 
    → 150 films / 1400 séances 

    Le bâtiment

    Simone Guillissen-Hoa, architecte (1916-1996)

    Simone Guillissen-Hoa, architecte belge d’origine sino-polonaise, est née à Pékin en 1916 d’un père ingénieur chinois et d’une mère auteure polonaise juive. Après avoir grandi entre la Chine et l’Angleterre, elle arrive finalement à Bruxelles pour la fin de ses secondaires au Lycée Henriette Dachsbeck et s’inscrit ensuite, en 1935, dans la section architecture de l’Institut Supérieur des Arts Décoratifs de La Cambre, encore sous la direction de son fondateur Henry van de Velde. Formée auprès de Jean-Jules Eggericx, Jean De Ligne et Charles Van Nueten, Simone Guillissen-Hoa obtient son diplôme en 1938 : elle est alors la quatrième femme diplômée de la Cambre, succédant à Claire Henrotin (1930), Margarethe Raemaekers (1932) et Ora Ingber (1936).

    Simone Guillissen-Hoa entame à la sortie de ses études un stage chez Charles Van Nueten et décide ensuite de partir en Suisse afin de perfectionner sa pratique auprès de l’architecte suisse Alfred Roth. Le climat politique du début de la Seconde Guerre mondiale la force à écourter son séjour et à revenir en Belgique en décembre 1940. De retour à Bruxelles, Simone Guillissen-Hoa reprend ses activités d’architecte et fonde son propre bureau. En 1941, elle rejoint le service logement du Front de l’Indépendance sous le nom de code Peggy. Le 6 juillet 1943, Simone Guillissen-Hoa, résistante, est arrêtée et déportée aux Pays-Bas puis déplacée en Allemagne à Ravensbrück et ensuite envoyée à Munich dans le camp AGFA, Kommando annexe du camp de concentration de Dachau. 


    À la libération, en 1945, Simone Guillissen-Hoa rentre en Belgique et reprend son activité. Très vite, la jeune architecte gagne la confiance de ses pairs et les commandes se suivent : villa Faniel (Bruxelles, 1947), centre sportif de Jambes (Jambes, 1947), atelier de sculpture pour l‘artiste Josine Souweine (Bruxelles, 1952), bijouterie De Greef (Bruxelles, 1953 — en collaboration avec Jacques Dupuis)—, maison de la culture de Tournai (1971-1980), etc. S’inscrivant dans la seconde vague moderniste en Europe de l’après-guerre, moins radicale dans son propos ainsi que dans sa formalisation, son architecture aux lignes horizontales et au style épuré dialogue avec justesse avec le paysage et le territoire qui l’entourent. 

    L’architecte tire également ses inspirations à l’international en Suisse mais aussi du côté des architectes scandinaves comme Aalto ou Saarinen. Le souci du détail et le respect de la personnalité et de la vie des habitant·e·s caractérisent l’architecture de  Simone Guillissen-Hoa.

    Simone Guillissen-Hoa a marqué l’histoire de la modernité belge. Elle est l’une des premières femmes à construire en Belgique francophone. Elle signe, en association ou seule, plus de cinquante réalisations privées comme publiques, dont plusieurs sont à ce jour classées. Faire œuvre. Voilà la destinée de Simone Guillissen-Hoa, de sa génération qui a ouvert la profession aux architectes femmes et de celles qui suivent ses pas et lui succèdent aujourd’hui.


    Apolline Vranken
    Architecte, doctorante FNRS de la Faculté d’architecture La Cambre-Horta ULB 
    et fondatrice de la plateforme 
    L’architecture qui dégenre asbl

     

    a practice - rénovation du bâtiment(2023)

    a practice. 

    Fondée en 2011, l’agence a practice. base sa démarche sur l’analyse sensible et approfondie d’une situation initiale précise. Cette démarche lui permet de proposer des solutions radicalement simples, mais qui répondent à chaque composante du projet dans ses détails les plus fins, au risque assumé que l’architecture devienne presque imperceptible. Ce qu’il reste alors, ce sont quelques interventions délicates qui, ensemble, révèlent la nature du lieu à ses usagers.


    Projet pour la Maison de la culture 

    Outre une mise à niveau énergétique et technique du bâtiment, l’intervention soutient et souligne les qualités architecturales et programmatiques du lieu sur trois plans :
    Une réorganisation spatiale et un regroupement des activités propres à chacune des entités ;
    L’implantation d’articulations entre ces activités qui soient dédiées à un usage spécifique tout en permettant une grande multiplicité d’appropriations ;
    La simplification et l’optimalisation des connexions logistiques entre les différentes fonctions.

    Avant toute chose, la structure poteau-poutre est révélée par un travail de mise à nu des espaces. Magnifié, le plan libre permet au nouveau positionnement des fonctions de leur conférer une identité en soi. Les habillages intérieurs et d’entrée des salles sont au contraire conservés avec le plus grand soin, ce qui souligne leur caractère précieux et spécifique au cœur de la structure brute de l’édifice. Leurs équipements techniques sont quant à eux entièrement revus.

    En ce qui concerne la réorganisation spatiale, les espaces dédiés à l’asbl maison de la culture et à la bibliothèque sont repensés sur les trois niveaux du bâtiment. Cette réorganisation spatiale identifie clairement chacune des entités et leurs activités tout en tirant parti du plan libre du bâtiment. Le volume des bureaux de l’asbl maison de la culture, au-dessus des loges, se décroche de l’alignement actuel et marque le rassemblement des fonctions de travail de cette entité. 

    Le second volet de l’intervention s’attache à définir les articulations entre les différentes activités proposées au public. Ces articulations se matérialisent en une famille d’éléments mobiliers. Chaque élément est dédié à un usage spécifique tout en permettant une grande multiplicité d’appropriation. Les formes spécifiques de chacun des éléments soulignent l’autonomie d’usage de chaque espace, leur appartenance à une même famille rappelle néanmoins que les différentes entités sont fédérées autour d’un même projet culturel porté par le concept même de Maison de la culture.

    Maison Commune

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    RESSERRER LES LIENS,
    SE RASSEMBLER,
    VIVRE ENSEMBLE,

    Tout a commencé dans les années 90.
    C’est l’histoire de la maison de la culture de Tournai et de La rose
    des vents, Scène nationale Lille Métropole Villeneuve d’Ascq.
    Les deux structures traversent les frontières, échangent,
    partagent les mêmes valeurs artistiques et humaines au
    service d’un projet culturel concerté à destination du plus
    grand nombre.


    Pour renforcer la proximité installée entre elles, la
    compréhension mutuelle, les deux maisons ont le plaisir
    d’officialiser leur « union » par l’élaboration d’un label :
    Maison Commune.


    Maison Commune poursuit donc l’aventure transfrontalière,
    propose des rendez-vous culturels, des temps de formation,
    d’outils, d’échanges entre habitant·es et acteur·rices culturel·les.
    Une aventure commune, faite de maillages et de circulation
    des publics.


    Deux maisons qui n’en font qu’une, pour toujours plus de
    vivre ensemble !

    Centre culturel, centre scénique, centre d’expression et de créativité et bibliothèque : entre quatre murs seulement existent tant de projets artistiques, tant de propositions créatives, tant d’initiatives citoyennes, tant d’espaces possibles.